Domaine des frères
Vin nature de loire, à chinon
Bienvenue au domaine des frères, chez marie et Valentin Bruneau
Des bureaux à la vigne, de Paris à Beaumont-en-véron
Nous sommes le 03 janvier 2024. Rien de mieux pour démarrer la nouvelle année qu’une rencontre avec Valentin Bruneau, du domaine des Frères.
Valentin a pris le temps, de la vigne à la cave. Expliquer son travail de A à Z, avec le sourire et une énergie dingue.
Ses parents tenaient un garage auto à Chinon. Ils l’ont poussé à faire des études et il les en remercie. Après quelques années à travailler dans les bureaux (dans les stats), Valentin a envie de changer de vie. Sa compagne, Marie, l’accompagne dans son fou projet de devenir vigneron.
Valentin suit un BTS viti-oeno à Mâcon et se forme , entre autres, chez les talentueux Yvon et Jules Métras, dans le Beaujolais. Une transmission incroyable sur le vivant : du sol au végétal, au fruit, puis au vin.
Valentin ressort plus motivé que jamais, séduit par ce « mode de vie ».
Il se forme également dans la Loire, chez Philippe Chigard en traction animale, et chez Bernard Baudry, vigneron en agriculture biologique à Chinon. Ce dernier lui enseigne les marqueurs des différents terroirs, les profils du cabernet franc selon les types de sols. Un savoir précieux pour lequel Valentin se sent très reconnaissant.
7 parcelles pour un objectif : des sols vivants
Sur le capot de son fourgon, Valentin nous montre la carte de l’aire d’appellation Chinon. « C’est important de bien situer les choses ». Il rappelle que la majeure partie des vignes de l’AOC sont plantées sur des sols de sables et de graviers sur des plaines.
A force de recherches, lui et son frère Henri (qui ne fait aujourd’hui plus partie du domaine) tombent sur de magnifiques parcelles à Beaumont-en-Véron : 7 parcelles en coteaux, sur trois types de sols (silex, tuffeaux jaune et blanc), avec des vignes âgées de 40 à 90 ans, dont la majorité en sélection massale. C’est le coup de coeur !
Après une levée de fond réussie, le domaine des Frères est né. On est en 2019. Les frangins démarrent aussitôt une conversion vers l’agriculture biologique.
Pour Valentin, la base du travail commence par le sol : pour avoir une vigne en bonne santé, il faut des sols vivants.
Ça nécessite beaucoup d’observation, de patience, du temps.
« On travaille avec les sens, avec nos tripes, c’est ça l’artisanat à mon sens. »
Ce qui vaut pour une parcelle ne vaut pas pour l’autre.
« Tu sais que tu as un sol vivant si tu peux observer facilement plus de 10 variétés de plantes différentes ».
Des vins vivants, reflets des terroirs
Sa femme, Marie aime rappeler que « la ligne de crête du domaine se trouve entre le vivant et la précision ». Il faut trouver l’équilibre.
Le travail de précision à la vigne, la qualité du terroir et l’hygiène irréprochable en cave facilitent l’élaboration de vins naturels, sans intervention.
Si pour x ou y raison, il fallait ajouter une faible dose de soufre à un instant T pour ne pas perdre une cuvée, Valentin ne s’en priverait pas.
Au bout du compte, il veut faire plaisir avec ses vins, il faut que ça goûte, que ce soit droit.
Et le résultat est bien au rendez-vous ! Quelle pureté, quelle précision ! C’est tout simplement délicieux.
Le mot terroir prend tout son sens à la dégustation des parcellaires de cabernet franc. Je te laisse le plaisir de les (re)découvrir.
Grand coup de coeur pour La Roche Bobreau 2020 à la matière ultra soyeuse et à l’énergie dingue.
