Domaine Fontchêne
A la rencontre de René Milan
Bienvenue chez René Milan !
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Direction le domaine Fontchêne à Saint-Rémy de Provence, terre de mes ancêtres, de mon enfance. René Milan, lui aussi, est un enfant du pays. Ça s’entend, quand il parle, c’est chantant. Je me souviens de lui au lycée. Il n’aimait pas trop ça les cours. Lui ce qu’il préférait, c’était le sport. Le foot plus précisément. Son rêve à l’époque, c’était de devenir footballeur.
Puis au fil du temps, ses rêves ont évolué. Son père y est sans doute pour quelque chose, reconnait René. Un papa vigneron, bon vivant, amoureux de la terre. Petit à petit, le fils commence à observer le végétal, à s’intéresser au sol. Il prend conscience de son amour pour ses racines et pour cette terre préservée des Alpilles.
« Ecoute, observe et apprends », des mots répétés par son père, qui ont pris tout leur sens lorsque René a mis les pieds au Château Romanin, pionnier de la biodynamie en Provence. Là-bas, il a saisi l’importance du vivant. Là-bas, il a compris qu’il il ne serait pas footballeur mais vigneron.
Soigner le végétal, avant tout
Se poser des tas de questions. S’entourer des bonnes personnes. De professionnels qui partagent ta philosophie, ton exigence. C’est ce que fait René Milan depuis ses débuts. D’abord les vignes. Comment faire en sorte qu’elles soient en bonne santé, qu’elles produisent des raisins de qualité ? René comprend qu’il faut soigner le matériel végétal. Il fait appel à Lilian Bérillon, pépiniériste renommé, engagé dans la diversité du patrimoine viticole et défenseur de la sélection massale.
Quand il a démarré, Lilian vendait des plants de vignes clonés pour le compte d’un groupement. Il a pris conscience que cette logique était « suicidaire ». « Ces plants de vigne reproduits à l’infini et génétiquement semblables constituent un matériel de plus en plus fragile, 97 % du vignoble est malade, les vignes sont de moins en moins résistantes et dépérissent » (propos recueillis par le journal Le Point1).
La sélection massale sonne comme une évidence. Choisir, parmi les plus beaux pieds de vignes du domaine, des souches destinées à produire de nouveaux plants, c’est une façon intelligente de préserver la diversité génétique.
Une évolution vers la biodynamie
René est également attentif à tous les cycles de la vigne. Pour la taille, il suit la méthode Simonit et Sirch, une taille douce, respectueuse du flux de sève. Il veille aussi à ce que les grappes soient bien aérées et espacées pour éviter les entassements et donc le risque de maladies. Cela suppose moins de traitements.
« Mieux vaut prévenir que guérir ». C’est l’un des piliers de la biodynamie. Au départ, le jeune vigneron était sceptique sur son efficacité. Alors il a expérimenté, sur une parcelle de 2 hectares, une partie en bio, l’autre en biodynamie. Le résultat était flagrant : les sols travaillés en biodynamie étaient plus vivants, les vignes plus verdoyantes, la biodiversité plus importante.
Des vins de caractère et de terroir
Ça l’a convaincu, René. Et aujourd’hui, grâce à la biodynamie, il élabore d’authentiques vins de terroir. Un terroir de galets roulés, de marnes bleues et de sables (les safres). Tandis que les galets amènent la rondeur, les safres apportent la finesse, la tension.
C’est important pour lui de trouver cet équilibre dans ses vins : refléter le terroir, les Alpilles et faire en sorte que la délicatesse et la fraîcheur prennent le pas sur la concentration et la puissance. Le pari est réussi ! Les vins de René sont aromatiques, élégants, dotés d’une belle énergie et d’une fraicheur très appréciable. Coup de coeur pour la cuvée Aupiho, un blanc de gastronomie élevé en fûts de chêne qui offre une superbe complexité.