Mas d'espanet
Chez Agnès et Denys Armand
Bienvenue à Saint-Mamert du Gard, au Mas d’Espanet
Un coin isolé de garrigue
Le Mas d’Espanet, domaine d’Agnès et Denys Armand, se trouve isolé, au fin fond de la garrigue gardoise, à deux pas d’Uzès. Il offre une vue apaisante et élargie sur la vallée et ses 9000 ha de bois. Leur mas respire l’authenticité. On sent que ça vit ici.
Agnès me reçoit aux côtés de leur chiot Rosa (c’est le nom d’un cépage, tous leurs chiens portent le nom de cépages me précise la vigneronne), une jolie boule de poils et d’amour.
Un domaine en polyculture, sur un terroir de blancs
Agnès me raconte l’histoire du Mas d’Espanet. Denys et ses parents ont acheté la ferme en 1980. A l’époque, ils envoyaient leurs raisins à la cave coopérative. Puis en 1995, le couple a la possibilité de s’installer en tant qu’indépendants. Ils décident de préserver 8 ha des vignes existantes (de plus de 60 ans) et de planter presque exclusivement des raisins blancs. « On a vite su qu’on avait un terroir à blancs ». Situé à 180 mètres d’altitude, sur des sols argilo-calcaires, le domaine connait des influences cévenoles, avec des nuits bien fraîches et de l’eau. « On l’a compris récemment, pour faire de bons blancs, il faut du jus ! »
Ils travaillent plus de 15 cépages différents sur 22 hectares de vignes. Je pense tout haut, « Waouh, quel travail ! ». Agnès me répond « Oh, et si c’était tout ! On a aussi un troupeau de moutons, des ânes, des poules, on cultive du blé et d’autres céréales. A l’origine ici, c’était une ferme, alors il était primordial pour nous de préserver la polyculture ».Â
Transmettre la valeur du travail
Ici, la valeur du travail est très importante. Une valeur qu’ils ont tous les deux transmis à leurs enfants. Si tu veux quelque chose, tu dois faire le nécessaire pour atteindre ton but. Elle me raconte une anecdote à propos de l’un de ses fils, qui n’aimait pas trop le travail à la vigne. Elle lui avait trouvé un job saisonnier, dans une entreprise de ligne d’embouteillage. Levé tous les jours 5h, rentré 20h. Répéter les mêmes gestes, toute la journée. Dès le 2ème jour, il se voyait abandonner. Hors de question pour Agnès ! Il fallait aller au bout, même si c’était dur et ingrat.
Non seulement il a réussi, mais il a travaillé 3 saisons d’affilée pour cette même boîte. Grâce au nombre d’heures, il mettait pas mal d’argent de côté.
De son côté, Agnès a tellement donné de sa personne qu’aujourd’hui, son corps lui dit stop. Alors il y a certaines choses qu’elle ne fait plus.
Elaborer des vins en biodynamie, fidèles au terroir
Côté philosophie, ça leur a tout de suite paru évident de travailler en bio, vu le cadre dans lequel ils sont. Puis ils ont rapidement évolué vers la biodynamie, grâce à des copains vignerons. Cette approche colle à leur écosystème, à leur vision des choses. Tout est relié, c’est sûr, l’animal, la plante, l’homme.
Leur objectif : élaborer des vins qui reflètent vraiment leur terroir. Mais attention, quand tu plantes un cépage, il faut te dire que tu en as pour minimum 10 ans avant d’en apprécier les résultats. La nature prend son temps, elle nous invite à ralentir, nous qui sommes dans la société de l’immédiateté, du rendement cadencé. La respecter, c’est l’observer, suivre son rythme.
Après plus de 20 ans d’activité, on peut dire que les Armand connaissent précisément leur terroir et savent l’exprimer à travers leurs vins. Je goûte Eolienne et Creta Amhora en blanc. Quelle élégance ! Je lis sur un article de journal accroché derrière le comptoir « Espanet, un orfèvre du blanc dans un désert de garrigue ». Oui, c’est un travail d’orfèvre, précis, minutieux, délicat. Les vins sont complexes et purs.
Avec Freesia, le couple a le mérite de proposer une gamme très accessible et qui procure du plaisir.
Maintenant que vous savez (presque) tout, laissez vous tenter par les vins biodynamiques et vivants du Mas d’Espanet !
