Le domaine de la Cadette
Famille Montanet
Le domaine de la cadette raconté par Nicolas Luquet
Nicolas est le maître de chai du domaine de la Cadette. Très impliqué dans l’histoire de la famille Montanet, il me raconte leur parcours avec générosité.
Le domaine de la Cadette, c’est avant tout une histoire de famille. Jean est originaire de Normandie, où il travaillait en tant qu’agriculteur éleveur. Catherine, elle, est issue d’une famille vigneronne à Vézelay.
Le domaine de la Cadette : de la cave coop' à l'indépendance
Lorsqu’ils décident de s’installer dans ce coin de la Bourgogne dans les années 80, le vignoble de Vézelay est alors en perte de vitesse.
Les Montanet se forment au métier de vigneron et donnent l’impulsion auprès des différents producteurs pour créer une coopérative. Jean en est le président.
La volonté est de produire un vin de qualité, de mettre en valeur le terroir de Vézelay, qui n’a pas à rougir face aux autres appellations bourguignonnes.Â
Jean a la conscience éveillée.
Sa rencontre dans les années 80 avec Marcel Lapierre chamboule sa vision du vin et le convainc des vinifications sans soufre. L’émotion est vive, la dégustation de ces « ovnis » (à l’époque) fait office d’un électrochoc.
Convaincu également très tôt par le bio, Jean décide de quitter la coopérative en 2003, en raison d’un schisme avec les autres adhérents. C’est le début du domaine de la Cadette.
L'arrivée du dynamique Valentin Montanet
Tandis que la famille Montanet prend son indépendance, Nicolas, lui, part se former chez le talentueux et renommé Philippe Pacalet, vigneron précurseur du vin nature en Bourgogne (Beaune).Â
Au bout de 5 ans, Nicolas a le mal du pays. Il réintègre le domaine de la Cadette au moment où Valentin Montanet, le fils de Jean et Catherine, rejoint le domaine.
Valentin partage la philosophie de ses parents, tant en matière d’agriculture biologique que de vinification naturelle.
Il continue d’élaborer des vins de terroir avec brio, toujours avec cette recherche de fraîcheur.
Le négoce pour faire face aux années difficiles
Le Domaine de la Soeur Cadette (petit clin d’oeil à Catherine, la cadette de la fratrie), structure de négoce du domaine, est né en 2016, millésime marque par une perte de raisin (près des trois quarts). Valentin a le réflexe d’acheter des raisins. Des blancs du Nord du Mâconnais, mais aussi des rouges de la Côte d’Or et de Juliénas (Beaujolais).
En 2017, c’est rebelote. les trois quarts de la récolte sont de nouveau anéantis. L’activité de négoce se poursuit. Les vins sont appréciés, en France comme à l’étranger. Donc pas question d’arrêter.
Des vins bios authentiques, précis et sincères
Je te propose de découvrir deux blancs du domaine. Deux versions, deux interprétations très différentes du Chardonnay. D’un coté, la Châtelaine, ciselé et élancé, Galerne de l’eau, ample et solaire.