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Ludovic engelvin

Vin nature du Languedoc

Eveiller très tôt ses papilles

Ludovic Engelvin est installé à Combas, dans le Gard, à l’Ouest de Nîmes. On est le 1er octobre 2020. Ce jour là, le ciel est gris et épais. Ludovic me reçoit dans sa cave, une ancienne magnanerie en argile bleue du 12ème siècle. Ici, à l’abri de la lumière du jour, on est un peu coupés du monde. On discute, sans se rendre compte du temps qui passe.

« Je suis parti de zéro. Je ne viens pas d’une famille vigneronne ni d’une famille où l’on buvait du vin. » Alors pourquoi cette orientation ? « L’école ne m’intéressait pas. J’ai été élevé chez ma grand-mère. Elle avait un beau potager. Dès l’âge de 8 ans, je baignais là-dedans. On mangeait des kakis, des coings, des fruits pas très communs à cet âge-là. » Le goût, les papilles émoustillées, très jeune, c’est peut-être ça la raison. Ce petit coin de campagne, « simple » dit-il, où il avait plongé les mains dans la terre.

vigneron nature languedoc

Didier Dagnueneau, mentor de Ludovic Engelvin

Ludovic a étudié la sommellerie pendant deux ans, pas vraiment par choix. A l’époque il voulait faire du vin, mais les banques ne suivaient pas.  Il fait un arrêt à l’Oustau de Baumanière. Une cave avec plus de 60 000 flacons, de grands classiques et de vieux millésimes. Une expérience unique, c’est certain.

Changement de décor avec un stage dans la Rioja, en Espagne, dans une cave d’1 hectare de surface. Les gros clients, des chaînes de distribution, commandaient les goûts. Ils achetaient du raisin partout, arrêtaient les remorques sur le bord de la route. Cette année là, en 2004, il y avait de gros problèmes de pourriture. Qu’importe, on rentrait des raisins pourris. Derrière, tout était traité en laboratoire, par ordinateur. Pendant son stage, Ludovic n’a pas touché une cuve.
Par la suite, il a voulu faire autre chose. Il est parti dans la Loire, chez le grand et renommé Didier Dagueneau. Là-bas, son idée du vin se dessine. Il sait ce qu’il veut, ce qu’il ne veut pas. Il apprend énormément aux côtés du brillant vigneron, ponte de la bio et de la biodynamie.

Ludovic se souvient. Quand il a démarré ses études dans le vin,  il y a 20 ans, le bio on en parlait pas, la biodynamie encore moins. A l’époque, trouver des vignes où il y avait de l’herbe, c’était rarissime. Il n’a pas eu son diplôme à cause du sujet qu’il a choisi pour son travail de recherche. Le sujet, pourtant pertinent, « Comment traiter le botrytis en bio et en biodynamie ? » était trop « casse-gueule ».

sarment de vignes chez Ludovic Engelvin

A 25 ans, renouer avec ses racines et son Sud natal

vignes en biodynamie du domaine Ludovic Engelvin

A l’âge de 25 ans seulement, Ludovic se lance dans son Sud Natal. 

3 hectares de vignes à Vicq-Le-Fesq, des sols calcaires, situés sur des coteaux, un clos entouré de bois. « C’était le coin du pauvre. Autrefois, tout le monde se battait pour avoir les terres en bas du village, limoneuses, plus faciles à travailler. Là-haut, c’est du caillou ». Moitié Grenache, moitié Mourvèdre, travaillés dans une approche biodynamique, avec le moins d’intervention possible. Il a aussi récupéré 3 hectares à Souvignargues, exclusivement du Grenache noir.

En 2013, Ludovic introduit la présence animale. Des brebis, de race Raïole, rustiques, originaires des Cévennes, en voie de disparition. Elles ont la particularité de pouvoir s’adapter à différents milieux. « Pas évident à gérer. Faute de bergerie, le troupeau est tout le temps dehors. Vous pouvez les mettre dans les vignes 4 mois de l’année. Après ça, il faut leur trouver des pâtures. » 

Refléter l’âme de chaque millésime

Elaborer des vins identitaires, des vins de terroir, c’est la volonté de ce talentueux vigneron. « Le vin c’est le sol. C’est ce qui fait qu’un vin est unique, qu’il n’est pas reproductible ». Et préserver l’identité de chaque millésime, c’est tout aussi important. Cela passe par le refus de l’irrigation, même si, c’est vrai, les conditions climatiques sont de plus en plus compliquées (le vigneron rappelle que l’irrigation reste, à ce jour, autorisée en bio et en biodynamie).

Côté traitements, si ceux-ci s’avèrent nécessaires, Ludovic opte pour des huiles essentielles et des tisanes à bases de plantes. Exit les produits phytosanitaires. 

Il se remémore trois millésimes particulièrement difficiles, moralement, physiquement. 

2017, il prend le gel, tombe à 9 hl / ha. C’est une hécatombe pour les grenache, seuls les mourvèdre, plus tardifs, sont sauvés.
Le 15 juin une grêle sèche vient aggraver les pertes. « Quand tout s’enchaîne, c’est difficile, on se demande ce qu’il va nous rester »
Du 5 juin au 6 novembre, pas de pluie. Là, on ne parle plus de canicule, mais d’une vraie sécheresse, qui dure. Les éleveurs ne savaient plus quoi faire, se souvient Ludovic.

2018, il n’a fait que pleuvoir. Résultat, les vignes ont attrapé le mildiou sur inflorescence*. Pas de fleur, pas de fruit, pas de raisin, pas de vin. Il me partage ne anecdote : « Un technicien de la certification bio est venu contrôler mes vignes. C’était au mois de juin. Il m’a félicité, il trouvait qu’elles étaient belles, mes vignes. Je lui ai dit, « mais il ne manque rien là ?. » ça oui, elles étaient belles, mais il n’y avait pas de baies…

Cave vinification du vigneron nature Ludovic Engelvin

2019, année de grande sécheresse, des records de température et des vins qui fermentent encore en cave. La chaleur a perturbé le milieu bactérien et levurien. « Or, quand on fait du vin naturel, les seules levures qu’on utilise, ce sont les indigènes* » (celles qui sont présentes sur les raisins)

Dans le contexte climatique actuel, il n’y a plus de vérité « A l’époque on savait qu’on aurait un orage au mois de juillet, un orage au mois d’août. Aujourd’hui on ne peut plus rien prévoir »

Des vins naturels dotés de poésie et de finesse

Dégustation de vins nature chez Ludovic Engelvin

Lorsqu’on passe à la dégustation, je suis littéralement émue. La sensibilité que l’on décèle chez lui, on la retrouve dans ses vins, d’une finesse, d’une poésie incroyable.

L’élégance des arômes, des textures. La tension.

Chaque cuvée à une identité bien dessinée, une histoire authentique à raconter.

les vins naturels de Ludovic Engelvin

*L’inflorescence a lieu généralement autour du mois de mai. C’est la naissance de minuscules grappes, portant des ébauches de fleurs.

*Il existe deux types de levures : indigènes (naturellement présentes sur les grains de raisin) et exogènes (celles qu’on achète et qu’on ajoute pendant la vinification

<h6>Ludovic Engelvin</h6>

Ludovic engelvin

Vin nature du Languedoc

Eveiller très tôt ses papilles

Ludovic Engelvin est installé à Combas, dans le Gard, à l’Ouest de Nîmes. On est le 1er octobre 2020. Ce jour là, le ciel est gris et épais. Ludovic me reçoit dans sa cave, une ancienne magnanerie en argile bleue du 12ème siècle. Ici, à l’abri de la lumière du jour, on est un peu coupés du monde. On discute, sans se rendre compte du temps qui passe.

« Je suis parti de zéro. Je ne viens pas d’une famille vigneronne ni d’une famille où l’on buvait du vin. » Alors pourquoi cette orientation ? « L’école ne m’intéressait pas. J’ai été élevé chez ma grand-mère. Elle avait un beau potager. Dès l’âge de 8 ans, je baignais là-dedans. On mangeait des kakis, des coings, des fruits pas très communs à cet âge-là. » Le goût, les papilles émoustillées, très jeune, c’est peut-être ça la raison. Ce petit coin de campagne, « simple » dit-il, où il avait plongé les mains dans la terre.

vigneron nature languedoc

Didier Dagnueneau, mentor de Ludovic Engelvin

Ludovic a étudié la sommellerie pendant deux ans, pas vraiment par choix. A l’époque il voulait faire du vin, mais les banques ne suivaient pas.  Il fait un arrêt à l’Oustau de Baumanière. Une cave avec plus de 60 000 flacons, de grands classiques et de vieux millésimes. Une expérience unique, c’est certain.

Changement de décor avec un stage dans la Rioja, en Espagne, dans une cave d’1 hectare de surface. Les gros clients, des chaînes de distribution, commandaient les goûts. Ils achetaient du raisin partout, arrêtaient les remorques sur le bord de la route. Cette année là, en 2004, il y avait de gros problèmes de pourriture. Qu’importe, on rentrait des raisins pourris. Derrière, tout était traité en laboratoire, par ordinateur. Pendant son stage, Ludovic n’a pas touché une cuve.
Par la suite, il a voulu faire autre chose. Il est parti dans la Loire, chez le grand et renommé Didier Dagueneau. Là-bas, son idée du vin se dessine. Il sait ce qu’il veut, ce qu’il ne veut pas. Il apprend énormément aux côtés du brillant vigneron, ponte de la bio et de la biodynamie.

Ludovic se souvient. Quand il a démarré ses études dans le vin,  il y a 20 ans, le bio on en parlait pas, la biodynamie encore moins. A l’époque, trouver des vignes où il y avait de l’herbe, c’était rarissime. Il n’a pas eu son diplôme à cause du sujet qu’il a choisi pour son travail de recherche. Le sujet, pourtant pertinent, « Comment traiter le botrytis en bio et en biodynamie ? » était trop « casse-gueule ».

sarment de vignes chez Ludovic Engelvin

A 25 ans, renouer avec ses racines et son Sud natal

vignes en biodynamie du domaine Ludovic Engelvin

A l’âge de 25 ans seulement, Ludovic se lance dans son Sud Natal. 

3 hectares de vignes à Vicq-Le-Fesq, des sols calcaires, situés sur des coteaux, un clos entouré de bois. « C’était le coin du pauvre. Autrefois, tout le monde se battait pour avoir les terres en bas du village, limoneuses, plus faciles à travailler. Là-haut, c’est du caillou ». Moitié Grenache, moitié Mourvèdre, travaillés dans une approche biodynamique, avec le moins d’intervention possible. Il a aussi récupéré 3 hectares à Souvignargues, exclusivement du Grenache noir.

En 2013, Ludovic introduit la présence animale. Des brebis, de race Raïole, rustiques, originaires des Cévennes, en voie de disparition. Elles ont la particularité de pouvoir s’adapter à différents milieux. « Pas évident à gérer. Faute de bergerie, le troupeau est tout le temps dehors. Vous pouvez les mettre dans les vignes 4 mois de l’année. Après ça, il faut leur trouver des pâtures. » 

Refléter l’âme de chaque millésime

Elaborer des vins identitaires, des vins de terroir, c’est la volonté de ce talentueux vigneron. « Le vin c’est le sol. C’est ce qui fait qu’un vin est unique, qu’il n’est pas reproductible ». Et préserver l’identité de chaque millésime, c’est tout aussi important. Cela passe par le refus de l’irrigation, même si, c’est vrai, les conditions climatiques sont de plus en plus compliquées (le vigneron rappelle que l’irrigation reste, à ce jour, autorisée en bio et en biodynamie).

Côté traitements, si ceux-ci s’avèrent nécessaires, Ludovic opte pour des huiles essentielles et des tisanes à bases de plantes. Exit les produits phytosanitaires. 

Il se remémore trois millésimes particulièrement difficiles, moralement, physiquement. 

2017, il prend le gel, tombe à 9 hl / ha. C’est une hécatombe pour les grenache, seuls les mourvèdre, plus tardifs, sont sauvés.
Le 15 juin une grêle sèche vient aggraver les pertes. « Quand tout s’enchaîne, c’est difficile, on se demande ce qu’il va nous rester »
Du 5 juin au 6 novembre, pas de pluie. Là, on ne parle plus de canicule, mais d’une vraie sécheresse, qui dure. Les éleveurs ne savaient plus quoi faire, se souvient Ludovic.

2018, il n’a fait que pleuvoir. Résultat, les vignes ont attrapé le mildiou sur inflorescence*. Pas de fleur, pas de fruit, pas de raisin, pas de vin. Il me partage ne anecdote : « Un technicien de la certification bio est venu contrôler mes vignes. C’était au mois de juin. Il m’a félicité, il trouvait qu’elles étaient belles, mes vignes. Je lui ai dit, « mais il ne manque rien là ?. » ça oui, elles étaient belles, mais il n’y avait pas de baies…

Cave vinification du vigneron nature Ludovic Engelvin

2019, année de grande sécheresse, des records de température et des vins qui fermentent encore en cave. La chaleur a perturbé le milieu bactérien et levurien. « Or, quand on fait du vin naturel, les seules levures qu’on utilise, ce sont les indigènes* » (celles qui sont présentes sur les raisins)

Dans le contexte climatique actuel, il n’y a plus de vérité « A l’époque on savait qu’on aurait un orage au mois de juillet, un orage au mois d’août. Aujourd’hui on ne peut plus rien prévoir »

Des vins naturels dotés de poésie et de finesse

Dégustation de vins nature chez Ludovic Engelvin

Lorsqu’on passe à la dégustation, je suis littéralement émue. La sensibilité que l’on décèle chez lui, on la retrouve dans ses vins, d’une finesse, d’une poésie incroyable.

L’élégance des arômes, des textures. La tension.

Chaque cuvée à une identité bien dessinée, une histoire authentique à raconter.

les vins naturels de Ludovic Engelvin

*L’inflorescence a lieu généralement autour du mois de mai. C’est la naissance de minuscules grappes, portant des ébauches de fleurs.

*Il existe deux types de levures : indigènes (naturellement présentes sur les grains de raisin) et exogènes (celles qu’on achète et qu’on ajoute pendant la vinification

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<a style="font-size:medium;text-decoration-line: underline;text-decoration-color: #21ff21;color: black;" href="2116">JE PARS A SA RENCONTRE</a>

 

Ludovic Engelvin
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