Justine Vigne
Bienvenue à Richerenches dans le Vaucluse
De l’art à la paysannerie
La première fois que j’ai vu Justine Vigne, c’était à la télé. Un documentaire sur France 5 « Retour à la terre ». J’étais admirative face à son parcours. Fille et petite fille d’agriculteurs, née à Richerenches, au milieu des vignes, des chênes truffiers, des lavandes et du maraîchage, Justine a d’abord pris le chemin de l’art. Elle a pas mal voyagé avant de rentrer chez elle, dans le Vaucluse, où elle redécouvrira, au fil de rencontres, une agriculture paysanne humaniste. Cette approche lui rappelle des souvenirs d’enfance, chez ses grands-parents ardéchois.
Justine brûle d’envie d’associer ses deux passions, « l’art » et le « vivant ». Alors quoi de mieux que de créer son propre domaine pour laisser s’exprimer son énergie créative ? En 2017, elle commence à tailler ses premières souches et achète ses premières jarres. En 2018, elle crée ses deux premières cuvées. Une année difficile, touchée par le mildiou, à peine 2500 bouteilles. En 2019, Justine s’installe sur le domaine familial avec 3,5 hectares de vignes puis crée sa cave en 2020, avec 1 hectare de plus.
Je la rencontre pour la première fois l’an dernier, sur un salon à Saint-Pierreville (Ardèche). Coup de coeur pour les textures et la profondeur de ses vins. Cela m’a donc donné envie de découvrir son domaine.
On est en février 2021, Justine me mène dans les vignes. Mes pieds s’enfoncent dans la terre mouillée, une terre bien aérée, moelleuse, sableuse. Elle me montre ses très vieilles vignes de carignan, des années 1950, son « chouchou », il y en a très peu dans le coin.
Le chemin vers la biodynamie
Justine passe beaucoup de tenter à comprendre ses sols. C’est la rencontre d’Alex Podolinsky, grand humaniste et biodynamiste, qui l’a convaincue. Elle a appris beaucoup à ses côtés, jusque’à sa mort, en 2019. Son approche de la biodynamie est pragmatique, concrète. « Ce qui m’intéresse, c’est quand on regarde les sols de plus près ». Il y a biodynamie et biodynamie, dit Justine.
Son objectif, avoir des sols vivants avec le moins d’intervention possible, arriver, à terme, à des sols auto-fertiles. Trouver l’équilibre dans l’apport de matière azotée (les engrais verts), l’équilibre d’oxydo-réduction de la plante. Un concept qui me semble technique. Peu importe, ce que je ressens, c’est la volonté acharnée de l’agricultrice de bien faire, de trouver sa propre recette.
Puis il y a la solidarité, l’entraide entre amis et voisins vignerons. Mutualiser le matériel viticole, parfois très coûteux. Partager ses doutes. C’est important, savoir que l’on n’est pas seul.
Des vinifications douces, en infusion
Côté vinification, l’objectif de Justine est de sublimer ses terroirs. Elle opte pour des vinifications douces (en « infusion »), respectueuses du vivant. Pas d’intrants oenologiques et si nécessaire, 10 mg de soufre par litre sont ajoutés à la mise en bouteille (loin des 150 mg tolérés en agriculture conventionnelle).
Les élevages se font en jarres de terre cuite de Géorgie (qvevris*) et en fûts de chêne. Si ses vins sont dotés d’un bon potentiel de garde, ils procurent aussi une buvabilité immédiate très appréciable. A découvrir sans tarder !
Qvevris : les qvevris sont fabriquées en Géorgie depuis des milliers d’années. La cire d’abeille qui enduit la terre cuite permet une micro-oxygénation maîtrisée des vins ainsi que la polymérisation des tanins. De plus, leur forme ovoïde favorise la circulation permanente des fluides et un enrichissement progressif de la matière. Faire appel aux qvevris, c’est une façon pour Justine Vigne de sublimer ses terroirs, à la croisée des chemins du temps (passé, présent, futur).
Les vins vivants de Justine Vigne
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